Votre démission, vous la voyez comment ? Avec panache et fracas ou plutôt sur la pointe des pieds avec un petit sourire en coin ? En tous cas, suite à notre dernier billet sur les raisons qui motivent les travailleurs à démissionner, nous avons reçu de nombreux témoignages. La plupart évoquent un moment plutôt exaltant, souvent extrêmement satisfaisant, voire même, dans certains cas, carrément salutaire. Nous vous partagerons d’ailleurs bientôt certains de ces témoignages, ceux de travailleurs qui ont démissionné pour entamer une nouvelle vie.
Aujourd’hui, nous vous proposons quelques pistes de réflexion sur la manière de démissionner avec élégance. Et on ne parle pas du tailleur ou de la cravate que vous porterez ce jour-là, mais plutôt d’un état d’esprit général !
La réflexion préalable
Vous avez établi une liste de « pour et de contre », c’est très bien. Si malgré cela vous ne vous décidez pas ou que vous sentez que votre tête vous fait prendre des décisions vous tordent les tripes ou vous pousse à agir à contrecœur, ce sont des indices qui devraient vous pousser à investiguer un peu plus loin… Par exemple, en vous questionnant sur ce que vous voulez vraiment, sur ce qui vous motive ou encore, en vous interrogeant au sujet de vos valeurs : sont-elles encore en adéquation avec celle de votre entreprise ? Cette nouvelle grille de lecture vous offrira d’autres pistes pour une prise de décision sereine.
L’annonce à votre employeur
Il est souvent préférable d’annoncer votre démission en personne à votre employeur (manager direct, directeur et/ou service du personnel). Le moment pour le faire est souvent le plus rapidement après que vous ayez pris votre décision. Vous n’avez pas à indiquer le motif de cette démission mais bien entendu, vous pouvez le faire si vous en ressentez l’envie. L’idéal est de bien se préparer à ce moment en veillant à respecter chacun et à ne pas partir en mauvais termes (votre ancienne entreprise restera toujours dans votre réseau et puis, parfois, un futur employeur demande des références).
L’idée maîtresse de cette annonce orale est de rester positif et professionnel. Pour cela, vous pouvez par exemple remercier votre employeur pour les choses que vous avez apprises lors de votre mission pour son entreprise. N’oubliez pas que la dernière impression est aussi importante que la première ! Ce sont les choses que l’on retient le plus, peu importe ce qu’il s’est passé dans l’intervalle.
Autre point d’attention : anticipez la réaction de votre patron. Certaines personnes peuvent réagir avec beaucoup d’émotions, que ce soit en vous proposant de rester ou, à l’inverse, en vous demandant de partir sur le champ. Dans un cas comme dans l’autre, soyez prêt à réagir selon ce que vous voulez vraiment afin de ne pas vous mettre dans une situation difficile à gérer ensuite.
Démissionnez par écrit !
Même si vous avez déjà annoncé votre démission oralement, vous devez absolument produire un écrit, en bonne et due forme, pour être effectivement et correctement libéré de vos obligations (dans le respect de vos règles de préavis, bien entendu).
3 solutions pour cela :
- Le courrier recommandé
Dans ce cas, le préavis prend effet le 3ème jour ouvrable suivant la date d’envoi (soit, la date indiquée sur le reçu de la poste).
- La remise d’une lettre en personne à votre employeur
L’employeur doit signer un double de la lettre et le préavis commence immédiatement.
- L’exploit d’huissier
Le préavis démarre le jour de la signature.
La démission « sur un coup de tête »
Lorsqu’une personne démissionne « sur un coup de tête », c’est bien souvent qu’elle envisage déjà de démissionner, consciemment ou non ! Au moment où elle passe à l’action, généralement suite à un déclencheur d’ordre émotionnel (maintenant, j’en ai ras-le-bol ou ça y est, j’ai mon plan de sortie), elle se réaligne avec ce que ses tripes expriment. N’oubliez pas, les tripes (les intestins) sont considérées comme notre second cerveau. Donc, vu sous cet angle, l’expression « sur un coup de tête » prend tout son sens !
Démissionner, et après ?
Quelles que soient vos motivations pour démissionner, soignez toujours votre sortie de l’entreprise pour votre propre bien-être émotionnel, pour conserver un réseau précieux, pour être serein avant de commencer vos nouvelles aventures.
Dans les bonnes pratiques : transmettez vos dossiers avec transparence, prévenez vos clients et collègues, assurez-vous de rester en lien via, par exemple, un réseau social professionnel comme LinkedIn et surtout, ne culpabilisez pas ! C’est tout à fait normal de changer de job ou d’y penser.
Photos: Florian Klauer, Dmitry Ratushny